Que ce soit pour une grande école ou pour une association, la collecte de fonds est devenue une pratique incontournable pour diversifier les sources de revenus face à la conjoncture actuelle difficile. Mais il peut être difficile de savoir comment gérer une collecte de dons ?
Pour répondre à cette question, nous essayerons de brosser un portrait de la situation du fundraising en France et aux États-Unis. Par la suite, nous allons voir les différentes procédures à suivre pour le succès d’une campagne de collecte de dons.
Le fundraising dans l’enseignement supérieur
Aux États-Unis, la pratique de collecte de dons (ou fundraising) a commencé au XVIIè siècle lorsque l’université d’Harvard a été créée. Le concept a tellement évolué qu’on parle actuellement d’« advancement ».
Le fundraising dans l’enseignement supérieur intègre désormais d’autres paramètres comme le marketing, la communication et les relations avec les anciens élèves.
Selon l’étude annuelle organisée par Council for Aid to Education, l’université d’Harvard a levé des fonds à hauteur d’1,05 milliard de dollars en 2015. Cela a augmenté jusqu’à un chiffre record de 1,19 milliard de dollars en 2016.
Quant à la France, elle possède un des meilleurs dispositifs fiscaux d’Europe pour inciter au don. Grâce à la première campagne de levée de fonds de l’X, lancée en mars 2008, plus de 35 millions d’euros ont été récoltés en 5 ans.
Mais, selon Laurent Mellier, le directeur de la Campagne, les Français doivent encore mener des efforts pour tendre vers le concept d’avancement.
Gérer une collecte de dons pour les associations
Les associations loi 1901 peuvent recevoir des dons de la part des particuliers et entreprises. Les dons feront partie du patrimoine de l’association et le donateur ne pourra plus les récupérer.
L’association bénéficiaire n’est pas obligée de faire une déclaration. Par contre, les particuliers et entreprises donateurs se doivent de déclarer les dons. De plus, cela leur permet de profiter d’un régime fiscal avantageux.
À l’échelon local, l’association peut faire une quête sur la voie publique pour collecter les dons. À l’échelon national, elle peut aussi mener des quêtes simultanées sur la voie publique, sous certaines conditions.
Autrement, l’association peut réaliser une campagne sur internet, organiser des manifestations de bienfaisance (ventes aux enchères, soirées, tombolas, événement sportif, etc.).
La collecte de dons : comment ça marche ?
Cette démarche de long terme doit respecter une méthodologie bien distincte, allant de la recherche des donateurs jusqu’à leur fidélisation.
Avant tout, il faut savoir identifier les futurs grands donateurs susceptibles de vous aider. Cette étape est cruciale étant donné que, lors d’une campagne de fundraising, ils représentent 10 à 20 % des bienfaisants, alors qu’ils fournissent généralement 80 % des dons.
Ensuite, il faut sensibiliser vos futurs grands donateurs. Vous pouvez entre autres organiser des rencontres afin d’entretenir un lien avec eux.
Environ 50 % des gens ne font pas des dons parce qu’ils n’ont pas été correctement sollicités. Une fois que vous aurez créé une relation avec ces personnes, il faudra donc les enjoindre à contribuer.
Pour être efficace, cette sollicitation devrait être réalisée par des « pairs », c’est-à-dire des personnes qui ont par exemples des niveaux de revenus comparables aux futurs donateurs, ou encore des anciens élèves eux-même donateurs ou membres du réseau de l’école.
À chaque campagne, les bienfaisants souhaitent toujours savoir à quoi ont servi ou serviront leurs dons. Il importe donc de les fidéliser, c’est-à-dire de leur fournir régulièrement les informations concernant l’avancée de vos projets ainsi que leurs impacts.
Conclusion
La collecte de fonds est actuellement une pratique qui a le vent en poupe. C’est un concept important pour assurer le développement d’une école, d’une association, etc.
Cela requiert du temps, de la disponibilité, des moyens techniques. Il faut également entretenir une relation durable avec vos donateurs. Par contre, sachez que les intérêts produits par le fundraising peuvent se chiffrer en millions d’euros. Les campagnes réalisées à l’université d’Harvard en montrent bien l’exemple.
